Le journal interne demeure au sein des collectivités publiques le premier support de communication interne malgré le développement du numérique. C'est ce que relève une étude Cap'Com intitulée "La presse interne des collectivités*", qui distille plusieurs informations sur cette publication dont disposent toujours plus de 80% des collectivités de plus de 350 agents, et qui, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer fait preuve d'inventivité et de qualité.
Ainsi, pour 54% des répondants à l'enquête le papier cotoie l'intranet, 16% n'ont qu'un journal, 18% qu'un intranet, et 12% n'ont au sein de leur collectivité ni l'un ni l'autre. On apprend également que la grande majorité des journaux internes ont connu une véritable refonte éditoriale et graphique lors des cinq dernières années. Et que, fait surprenant, malgré les contraintes budgétaires des collectivités et le développement des outils digitaux, la pagination est restée au fil des années constante et relativement importante. Elle est même en augmentation pour 12% des collectivités interrogées.
L'étude apprend également que dans 90% des cas le journal interne est l'oeuvre de communicants (au sein d'une direction de la communication en charge de l'interne comme de l'externe, ou qu'il s'agisse d'un service communication interne spécifique rattaché à la direction ou à la DRH), mais que la publication reste supervisée essentiellement par le DG, ce qui pour Cap'Com le renforce dans son rôle de manager de la collectivité et dans sa relation centrale avec les agents. Dans 60% des cas le DG rédige l’édito du journal, dans 15% des publications ce sont des élus, et c’est également le DG qui dans une collectivité sur trois donne le BAT de la publication (pour les autres collectivités le circuit se fait entre DG, DRH et élus).
Les élus sont donc les grands absents des journaux internes. Dans 75% des publications ils ne participent pas à la définition des contenus et dans 80% ils sont quasiment absents du contenu, ce qui laisse penser que "la parole publique des élus est manifestement peu portée par la presse interne". En revanche, note l'étude, ils conservent la mainmise sur les journaux externes.
* Réalisée en février 2016 par Cap'Com avec l'expertise de Didier Rigaud, maître de conférence de l'Université Bordeaux Montaigne, et le partenariat de la MNT, l'enquête repose sur l'analyse de 268 réponses au questionnaire adressé aux communicants internes des collectivités publiques
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