Depuis septembre 2017, les trois bourgs centre et les onze autres communes de la communauté de communes des Monts d'Alban et du Villefranchois (6.260 habitants) disposent d’un espace de vie sociale dont l’objectif est d’aller au-devant des personnes et des associations locales. Le fonctionnement itinérant de ce service a été la condition de départ pour que tous les habitants - tant du secteur montagne que des trois villages proches de l’Albigeois - se sentent traités sur un pied d’égalité. Ce projet a été impulsé par la CAF, les organismes sociaux et les collectivités.
- Coordonner et animer
A l’origine de cette initiative, il y a le constat des assistantes sociales du conseil départemental, confirmé par le diagnostic des élus de la communauté de communes, notamment dans le cadre du contrat enfance jeunesse : "Nous ressentions le besoin de mieux coordonner les organismes et associations œuvrant dans le domaine social afin de mieux épauler les personnes exclues et isolées", explique l'animatrice de l'espace, Pauline Paredes. Dès sa mise en place, l'espace de vie sociale (EVS) s’est largement appuyé sur la forte dynamique des associations et a facilité la coordination des calendriers des manifestations en liaison avec le service Culture Loisirs de la communauté de communes. L’EVS soutient également les associations dans le montage de leurs projets et la participation des habitants.
- La mobilité, une évidence et des contraintes surmontables
"Il était clairement indiqué que le travail de l'animatrice et coordinatrice de l'EVS - qui dispose d’un bureau au siège de la communauté - consisterait à aller au-devant des habitants pour créer une nouvelle dynamique", précise, la vice-présidente de la communauté de communes, Valérie Vithe. L'animatrice coordinatrice de l'espace organise donc des activités dans les salles mises à disposition par les différentes communes, en s’adaptant aux configurations. Cette itinérance oblige à beaucoup de préparation en amont et une logistique un peu contraignante.
- Mettre en place un réseau de référents
Pour faire connaître l'existence de l'EVS, et faire en sorte que les associations et les habitants se l'approprient, l'animatrice a pris le temps de construire un réseau, en s’appuyant sur les élus locaux, les associations et les acteurs sociaux (MSA, conseil départemental, organismes caritatifs), précise la vice-présidente de la communauté de communes, élue référente. "Nous avons demandé à chaque commune et association de désigner un référent actif". La communauté de communes est plutôt satisfaite de l'implication des différents relais. Grace à eux, l’animatrice est bien identifiée auprès des mairies et des associations locales.
- Premières interventions en 2018
En 2018, l'EVS a programmé des animations sur 9 des 14 communes : ici un atelier cuisine deux fois par mois avec les habitants, où se mêlent depuis peu élus et agents municipaux ; ailleurs, un atelier informatique pour lutter contre la fracture numérique. Dans une autre commune, l'animatrice a soutenu un habitant qui souhaitait relayer la campagne de prévention Octobre Rose. D’autres actions de prévention santé ont été organisées, notamment dans des écoles primaires. "Les thèmes sont proposés par les associations locales, précise la coordinatrice. Ensuite, pour mettre en œuvre les différentes activités, je dois trouver les financements projet par projet en faisant la chasse aux appels à projets."
- Un an plus tard, un bilan globalement positif
Au terme d'une première année, l’espace de vie sociale est identifié comme un service de la communauté, offert à titre gratuit, et la fréquentation des activités a déjà nettement augmenté. Il a fallu vaincre la réticence de certaines associations qui craignaient une sorte de main mise de la part de l’EVS. "Nous les avons rassurés sur le fait que l'EVS n'intervient qu'en complément" souligne la coordinatrice. De l'avis de la vice-présidente, cette mission est remplie au-delà des espérances des élus. "Cela ne signifie pas que toutes les craintes soient levées, mais la dynamique a pris. Cela tient beaucoup à la personnalité de l'animatrice", observe l'élue.
La coordinatrice doit maintenant gérer des listes d'attente. "On voit des personnes jusque-là isolées oser prendre des initiatives, c'est réconfortant", se félicite l'élue.
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