Près de 15% des foyers ont réalisé des travaux de maîtrise de l'énergie dans leur logement en 2009 contre 11,1% en 2005, selon le dernier baromètre de l'Ademe sur les équipements et comportements des ménages face à la maîtrise de l'énergie publié ce 10 septembre. Les particuliers qui réalisent des travaux le font d'abord pour réduire leur facture énergétique et améliorer le confort de leur logement. Cela explique la part prépondérante (70%) des interventions sur le bâti : plus d'un quart des travaux portent sur le double vitrage et les travaux d'isolation des combles et des toitures sont en légère augmentation. Un tiers des travaux concerne l'amélioration des systèmes de chauffage et d'eau chaude sanitaire avec un recours stable aux équipements utilisant des énergies renouvelables, en particulier l'énergie solaire. Dans 69% des cas, ces travaux sont réalisés par des professionnels (4 points de plus qu'en 2008). C'est également vers les professionnels que 55% des personnes interrogées affirment s'orienter pour être conseillées sur la réalisation de leurs travaux d'économies d'énergie.
En moyenne, les ménages ayant réalisé des travaux de maîtrise de l'énergie ont dépensé 4.899 euros en 2009, soit une augmentation de 6% par rapport à 2008. Pour l'Ademe, les dispositifs d'aides financières mis à leur disposition ont joué un rôle déterminant dans le passage à l'acte. La TVA à 5,5% et le crédit d'impôt développement durable (CIDD) sont cités comme des outils très incitatifs par respectivement 20% et 34% des particuliers. Les ménages ont eu principalement recours au CIDD pour financer les travaux : 69% ont demandé à en bénéficier cette année. Quant à l'éco-prêt à taux zéro, qui a été lancé en avril 2009, il a déjà atteint une bonne notoriété, 56% des personnes sondées assurant le connaître.
Le baromètre de l'Ademe confirme l'efficacité des outils fiscaux pour pousser les ménages à faire ces travaux. Pourtant, ces mécanismes risquent d'être mis sur la sellette dans le budget 2011 au nom du "rabotage" des niches fiscales. Dans un entretien au quotidien Les Echos le 9 septembre, François Baroin a indiqué que le CIDD serait rogné de façon à ce que son coût pour l'Etat passe de 2,8 milliards d'euros l'an dernier à 2 milliards d'euros "au grand maximum". Le ministre du Budget a également confirmé que le crédit d'impôt sur les installations photovoltaïques devrait passer de 50% à 25%.
Anne Lenormand
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFom55loKHCtHnEp2SppKWoeqWxjKacp5mXmsBuvsSao6KrlaPBbrDErGStqpGrrrbEjJ2cZqWRnsGztdKeZJ2dXaGyr7HRoKCe