L'Association nationale des élus du littoral (Anel) et le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) viennent d'annoncer les lauréats retenus à l'issue de la première session d'examen des candidatures de l'appel à partenaires "gestion intégrée du littoral" qu'ils avaient lancé en octobre 2019. Il s'agit à travers cette démarche d'accompagner dans la durée des territoires littoraux volontaires pour "dégager des pistes de solutions concrètes (…) dans une optique de gestion anticipée, adaptée et préventive face aux aléas littoraux et résiliente aux impacts prévisibles du changement climatique", selon un communiqué conjoint de l'Anel et du Cerema.
Six collectivités en métropole...
Six collectivités métropolitaines et trois collectivités ultramarines ont été retenues dans un premier temps. On trouve parmi les premières deux collectivités du Pas-de-Calais : la communauté de communes de la région d’Audruicq, qui souhaite établir une stratégie pour adapter son territoire à l’érosion et en réduire la vulnérabilité en tenant compte des contraintes actuelles du site (risques, préservation de l’environnement, coexistence des usages…) et la communauté d’agglomération des Deux Baies en Montreuillois qui veut évaluer le coût des logements susceptibles d’être touchés par le recul du trait de côte dû aux impacts du changement climatique et identifier ses capacités foncières en termes de relocalisation. En Normandie, la communauté de communes Côte ouest Centre Manche envisage de mettre en oeuvre la stratégie de gestion locale du trait de côte, issue du projet "Notre littoral pour demain", notamment sur les volets de la relocalisation et de l’adaptation des littoraux, ainsi que de la renaturation des havres en intégrant les enjeux d’aménagement de l’espace relevant de la compétence Gemapi. Dans les Côtes-d'Armor, la commune de Penvénan (22) souhaite réaliser un diagnostic partagé de la vulnérabilité de son littoral, qui comprend des zones naturelles et certains ouvrages côtiers, et définir ainsi une stratégie de gestion intégrée et un plan d’action pluriannuel. En Loire-Atlantique, les intercommunalités de Cap Atlantique et de la Carene veulent prendre en compte et anticiper l’impact attendu de l’élévation du niveau de la mer et de l'érosion accélérée de certaines portions de leur littoral au travers d’une stratégie locale concertée et partagée de gestion intégrée du trait de côte. En Vendée, la communauté de communes Vendée Grand Littoral entend mettre en place des solutions durables adaptées à son territoire qui doit faire face à des épisodes réguliers d’inondations fluviales, de submersions marines et de recul du trait de côte.
… trois candidatures retenues outre-mer
Deux candidatures ont été retenues aux Antilles : celle de l’Agence des 50 pas géométriques de Guadeloupe qui envisage de mettre en oeuvre un observatoire du littoral permettant de regrouper les connaissances existantes, et un outil d’aide à la décision pour l’aménagement du littoral grâce à une gouvernance partagée et celle de la communauté d’agglomération du Centre de la Martinique qui veut définir une stratégie d’aménagement durable de son littoral en tenant compte des enjeux naturels, économiques et urbains dans un contexte d’érosion du littoral et d’élévation du niveau de la mer. La troisième collectivité d'outre-mer sélectionnée est la communauté de communes du Sud de Mayotte qui souhaite réaliser un diagnostic préalable de la résilience aux risques et aléas littoraux de l’île afin d’élaborer par la suite une véritable stratégie de gestion intégrée de son littoral.
La crise sanitaire et la période de confinement ayant retardé le travail des équipes des collectivités, le Cerema et l’Anel ont décidé d’organiser une seconde session d’examen de candidatures qui devrait se tenir d'ici la fin de l'année et donner lieu à une nouvelle sélection de candidats à accompagner. Dans cette optique, le Cerema a revu à la hausse sa contribution financière, initialement fixée à 500.000 euros. Pour cet appui, le Cerema mobilisera ses cinq directions territoriales ayant une façade maritime ainsi que la direction technique Eau, mer et fleuves. Sa contribution représentera pour chaque projet 50% du temps investi. Les collectivités partenaires auront à leur charge une contribution financière représentant le solde du coût total. Le Cerema pourra ensuite les accompagner dans la recherche de financements.
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