La campagne officielle pour le 1er tour des municipales, au cours de laquelle plus de 900.000 candidats vont se disputer les suffrages des électeurs, a commencé lundi 10 mars avec l'apparition des premières affiches sur les panneaux électoraux.
Au total, 21.186 listes ont été enregistrées dans les 9.734 communes de plus de 1.000 habitants, en progression par rapport à 2008. Le Front national, l'une des clés du scrutin avec les triangulaires qu'il pourrait provoquer, présentera 597 listes à ces élections, ce qui constitue un record pour lui.
Les candidats au premier tour ont jusqu'au samedi 22 mars à minuit, à la veille du vote, pour convaincre les électeurs. En sachant que plus des trois quarts d'entre eux (77%) se disent "certains d'aller voter". Dans les communes où il y aura un second tour, la campagne sera ouverte du lundi 24 mars zéro heure au 29 mars à minuit. Toutefois, même si la campagne électorale ne sera close que le samedi à minuit, il sera interdit, dès le vendredi à minuit, de distribuer des bulletins, des tracts et autres documents, de diffuser par voie électronique tout message ayant un caractère de propagande électorale ou de procéder à l'appel téléphonique en série des électeurs.
Durant la campagne, les candidats ont plusieurs moyens de propagande à leur disposition. Ils peuvent tenir des réunions électorales, sans autorisation préalable. Ils disposent aussi des panneaux d'affichage. Tout affichage est d'ailleurs interdit en dehors des panneaux mis en place par les mairies. Les affiches doivent être imprimées sur papier blanc. Celles comprenant une combinaison des couleurs bleu, blanc et rouge, à l'exception de la reproduction de l'emblème d'un parti ou groupement politique, sont interdites. Dans les communes de moins de 1.000 habitants, les panneaux sont distribués dans l'ordre d'arrivée des demandes. Dans les communes de 1.000 habitants et plus, ils sont distribués dans l'ordre résultant d'un tirage au sort qui a lieu après le dépôt des listes.
Les candidats sortants le savent bien : depuis septembre dernier, toute campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d'une commune ou d'une intercommunalité est interdite. Par ailleurs, l'interdiction de recourir à tout procédé de publicité commerciale par voie de presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle pendant les six mois précédant l'élection peut être entendue comme s'appliquant à tous les procédés de publicité couramment employés sur internet. Les candidats ne peuvent donc pas recourir à des achats de liens sponsorisés ou de référencement par mots-clés payants. Ils ne peuvent pas non plus porter à la connaissance du public un numéro d'appel téléphonique gratuit.
Si les candidats ou les listes peuvent créer et utiliser leurs sites internet dans le cadre de la campagne, le ministère de l'Intérieur leur recommande, en ce qui concerne les blogs, de se conformer aux dispositions relatives à l'utilisation des sites internet dits "classiques", en l'absence de jurisprudence.
Dans les communes de 2.500 habitants ou plus, des commissions de propagande ont été installées par la préfecture pour adresser aux électeurs les documents électoraux officiels (une circulaire et un bulletin de vote de chaque liste candidate). Ces commissions doivent également envoyer dans chaque mairie les bulletins de vote de chaque liste. Les candidats ne sont pas contraints de recourir aux services des commissions de propagande et peuvent remettre directement à la mairie leurs bulletins de vote. Dans les communes de 1.000 habitants ou plus, l'Etat prend à sa charge le coût du papier, l'impression des bulletins de vote, circulaires et affiches et les frais d'affichage de la campagne officielle dans le cas où la liste a obtenu 5% des suffrages exprimés.

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