Situé sur l'estuaire de la Gironde, le canton de Saint-Ciers-sur-Gironde est en zone rurale. Il est desservi par l'autoroute A10 et se trouve à 60 km de Bordeaux. Organisée en Sivom depuis 1962 pour la gestion des aides ménagères, du collège et des travaux routiers, l'intercommunalité est renforcée en 1995 par la création de la communauté de communes de l'Estuaire.
Compte tenu de la difficulté des habitants pour accéder aux services administratifs, une maison des services publics est présente dans la majorité des communautés de communes du pays de la Haute-Gironde. La communauté de communes de Saint-Ciers-sur-Gironde souhaite donc mettre en place la sienne. Au même moment, en 2001, un appel d'offres national est lancé pour la création de maisons de la solidarité qui, plus qu'un simple local regroupant des services publics, permet d'accueillir et d'accompagner les habitants dans leurs démarches administratives.
Une structure avait été construite auparavant pour accueillir l'office de tourisme. Des aménagements de ce lieu sont réalisés en 2002. Ils permettent d'accueillir les deux structures début 2003. Les services de maison de la solidarité sont installés au rez-de-chaussée et l'office de tourisme à l'étage. L'accueil est commun aux deux entités. Les habitants sont accueillis et orientés vers les nombreux partenaires qui tiennent des permanences dans les locaux ou vers la coordinatrice qui les accompagne dans leurs démarches. Un planning mensuel des permanences des partenaires est à la disposition des habitants.
Une bonne coordination des partenaires
Le projet est suivi par la secrétaire générale et la responsable du service social de la communauté de communes. Cette dernière a pris désormais la responsabilité de la coordination de la maison de la solidarité. Les locaux sont composés d'un accueil et de six bureaux pour les partenaires et pour la coordinatrice. Une hôtesse d'accueil est recrutée. Le coût d'investissement pour le réaménagement des locaux existants est de 104.000 euros HT et le coût de fonctionnement annuel est de 138.000 euros (soit environ 1,4% du budget annuel de la communauté de communes). Les partenaires du projet sont regroupés dans six secteurs :
- le pôle insertion sociale et professionnelle : Agence nationale pour l'emploi, Accompagnement travailleurs handicapés, commission locale d'insertion du conseil général, Mutualité sociale agricole, mission locale, centre médico-social, accompagnement social et professionnel relais ;
- le pôle santé : coordination alcoologie, caisse primaire d'assurance maladie, protection maternelle infantile, services social et administratif Crama, point santé jeunes, médecine du travail ;
- le pôle juridique : association d'aide aux victimes, accès au droit, conseil conjugal, association départementale pour l'information sur le logement, information juridique par internet assurée par l'association Infodroits, conciliateur de justice ;
- le pôle logement : protection amélioration construction et transformation Pact, conseil d'architecture d'urbanisme et d'environnement (CAUE) ;
- le pôle famille : relais assistantes maternelles, médiation familiale, aide relation parents-enfants (Arpe), caisse d'allocations familiales ;
- les autres services : EDF, Urssaf, Fédération des oeuvres laïques.
Un comité de pilotage a été mis en place par la vice-présidente chargée du secteur social. Il regroupe tous les partenaires et la sous-préfecture et se réunit tous les trimestres.
Des retombées très positives
La fréquentation est élevée dès l'ouverture : environ 100 personnes par mois se présentent à l'accueil de la maison de la solidarité pour des demandes d'information relatives aux permanences ou aux diverses démarches sociales. En 2004, cette moyenne mensuelle est passée à 250 personnes. Chaque semaine, les offres ANPE sur papier sont consultées par au moins 20 personnes, plus de 5 personnes les consultent sur internet ou utilisent l'outil informatique pour élaborer un curriculum vitae. Depuis l'ouverture, la coordinatrice a reçu de nombreuses personnes en entretien pour des demandes d'aides financières, des aides aux démarches administratives, une recherche de logement... Ces rencontres ont donné lieu à des accompagnements sociaux et pour le logement. Les deux premières années de fonctionnement ont des retombées très positives. Un sondage réalisé en 2004 a révélé que "80% des habitants savent que la communauté de communes existe et sont capables de citer deux ou trois services". Les communes se sont très bien appropriées ce service. Elles orientent leurs administrés vers la maison de la solidarité.
Laurence Berthomé, chargée de mission tourisme et communication au CPIE Touraine-Val de Loire
Le conseil des élus
Le service n'a lieu d'être que lorsque le territoire est éloigné des centres administratifs. Il est important de faire un bon diagnostic et de bien réfléchir au projet avant de le mettre en place. L'association des partenaires à la réflexion et à la mise en place est indispensable. Le personnel doit faire vivre le service.
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