Alors que faire pour s’adapter au changement climatique ?
Il faut d’abord rappeler qu’il existe un plan national d’adaptation aux changements climatiques. « Ce plan national va être mis à jour pour la troisième fois en 2023. Mais ce qui fait la particularité de ce plan est qu’il n’a pas de dimension territoriale suffisante », précise Gil Vauquelin.
Autrement dit, il revient à chaque territoire de définir une stratégie d’adaptation aux impacts du changement climatique et de la mettre en œuvre à travers des actions concrètes. Une autonomie que la Banque des Territoires se propose d’accompagner en qualité de partenaire : « Notre rôle est d’aider les collectivités à définir leurs stratégies d’adaptation face au changement climatique, mais aussi de financer leurs projets locaux et de sensibiliser les parties prenantes à cette démarche », argumente Gil Vauquelin.
Des outils d’ingénierie au service des collectivités
Le premier axe d’actions mis en place par la Banque des Territoires auprès des collectivités est celui de l’ingénierie. Elle consiste à mettre à disposition des collectivités des outils permettant d’abord de cartographier les risques naturels encourus dans les territoires et de définir des stratégies. Nous disposons par exemple de l’outil SGREEN+ pour les cœurs de villes moyennes mais nous souhaitons élargir notamment en direction des intercommunalités, ainsi que contribuer à former les élus afin d’encourager une montée en compétence des collectivités », ajoute Gil Vauquelin.
La Banque des Territoires s’inscrit dans la mission de mobiliser toutes les expertises existantes : cabinets d’études, associations, universités, organismes de recherche, etc. Elle facilite ainsi le diagnostic et permet d’anticiper les transformations à venir sur les territoires.
Financer les projets d’adaptation au changement climatique
En proposant des produits de prêts et de fonds propres pour financer les projets à l’échelle locale, la Banque des Territoires aide concrètement à la réalisation des actions des territoires. « Nous finançons des infrastructures, par exemple en matière de prévention des inondations. Nous finançons aussi des solutions d’aménagements ruraux, qui s’appuient par exemple sur la renaturation des espaces. C’est le cas notamment en bord de mer, avec le réaménagement de marais (voir l’exemple du marais de Tasdon plus bas) ou de polders (NDLR : étendue artificielle de terre gagnée sur l'eau) pour mieux gérer la montée des eaux. Cela permet de limiter l’impact de la montée des eaux sur le littoral. D’autres solutions de financement permettent de remettre de la fraicheur et du vivant en milieu urbain, par exemple en végétalisant les rues et les espaces publics. Ces solutions, qui sont en train d’être déployées, sont « sans regret », c’est-à-dire qu’elles n’auront pas, à l’avenir, d’effets pervers sur l’adaptation au changement climatique », explique Gil Vauquelin.
À côté des infrastructures et des aménagements du territoire, la Banque des Territoires peut financer aussi la reconstruction des actifs détruits sous l’effet du changement climatique et réfléchit à un dispositif de réponse d’urgence en cas de crise.
Enfin, elle sécurise, via le mécanisme de la consignation, le financement des engagements liés à la protection de l’environnement : consignation en vue de la compensation agricole, consignation pour garantir la démolition des nouvelles constructions sur les zones soumises à érosion côtière, etc.
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