Ce sera avec ou sans Stéphane Bern, mais le Loto du patrimoine sera pérennisé. Le gouvernement s'y est engagé en conseil des ministres le 19 septembre. "Par l’engagement à pérenniser le loto, l’Etat complète sa politique patrimoniale en soutenant de nouvelles pistes de participation et de financement", dit la communication de Françoise Nyssen.
La part des bénéfices du loto et du jeu de grattage revenant à l’État était estimée entre 15 et 20 millions d'euros fin mai par Stéphane Bern, pour financer 269 projets identifiés comme prioritaires, dont 18 projets emblématiques. L'animateur télé pilote du dispositif avait alors concédé que cela représenterait "une goutte d'eau", l'essentiel étant de "donner le sentiment aux Français que le patrimoine appartient à chacun d'entre eux" et que cela "va leur donner envie de se mobiliser". C'est effectivement peu comparé aux "326 millions d’euros et quelques 6.000 opérations de restauration pilotées chaque année par les conservations régionales des monuments historiques, sous l’égide du ministère de la culture", ainsi que le rappelle Françoise Nyssen dans sa communication. Elle y indique que le tirage spécial du vendredi 14 septembre a attiré plus de 2,5 millions de joueurs (30% de plus que pour un tirage habituel) et que, côté grattage, plus de 20% des 12 millions de tickets ont été écoulés en deux semaines (ils demeurent en vente jusqu'à la fin de l’année 2018).
Les Journées européennes du patrimoine ont quant à elles mobilisé plus de 12 millions de visiteurs, accueillis dans près de 16.000 sites et monuments dont 1.900 sites ouverts pour la première fois ou à titre exceptionnel. Près de 23.000 élèves ont participé le vendredi à la première édition de l'opération "Enfants du patrimoine", mise en place en partenariat de la fédération nationale des CAUE (conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement).
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