Alors que les activités sportives sont généralement organisées par des associations, la pratique du cheval est essentiellement mise en oeuvre par des entreprises commerciales. Ces centres équestres sont par ailleurs éloignés des acteurs publics et du mouvement sportif. C'est ce que constate l'IRDS (Institut régional de développement du sport d'Ile-de-France) dans son dernier dossier à travers une formule : l'équitation en Ile-de-France "est un cas à part dans le paysage sportif".
Si le statut associatif a prédominé pour les centres équestres jusque dans les années 1970, explique l'IRDS, la tendance s'est depuis inversée, et les associations ne représentent plus que 16% des centres. Il existe deux grandes raisons à ce mouvement vers l'entreprise commerciale : l'importance des investissements dans les infrastructures et dans les moyens humains. "Le travail avec les chevaux implique une présence quotidienne, des normes de sécurité ainsi qu'une surveillance et une gestion sanitaire des animaux. Un établissement équestre fonctionne sept jours sur sept, sur des plages horaires étendues, notamment les week-ends", note l'institut.
Le secteur public est présent dans l'équitation à travers quelques organismes publics gérant des centres équestres communaux ou par le biais de collectivités locales propriétaires de terrains occupés par des centres.
L'équitation est "rarement soutenue par des subventions"
Mais contrairement au monde associatif, les liens entre les établissements équestres et les acteurs publics sont le plus souvent inexistants. L'équitation est ainsi "rarement soutenue par des subventions pour la pratique ou pour l'entretien des installations", y compris pour les associations exerçant leur activité dans des installations publiques.
Il y a toutefois une exception à ce constat : en zone dense, l'activité perdure grâce aux collectivités. La majorité des établissements équestres parisiens et de petite couronne étant localisés sur des terrains publics. Les établissements parisiens se trouvent sous convention d'occupation du domaine public avec la ville de Paris. En Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne, une grande partie des établissements fonctionnent en régie ou en délégation de service public.
Les liens ne sont par ailleurs pas plus forts avec la Fédération française d'équitation (FFE), à laquelle beaucoup de centres ne sont pas adhérents. "Un établissement équestre implique une présence du dirigeant sur place quotidiennement, notamment pour les plus petites structures. Si les instances fédérales ne vont pas à lui, le dirigeant restera le plus souvent isolé du mouvement sportif", pointe l'IRDS.
Autre enseignement de cette étude : l'équitation n'est pas réservée à une "élite". En comptant les licenciés à la FFE et les cavaliers pratiquant hors encadrement, ce sont au minimum 150.000 Franciliens qui pratiquent l'équitation au moins une fois par semaine.
L'Ile-de-France compte plus de 600 établissements équestres qui emploient 2.600 personnes et génèrent 144 millions d'euros de chiffre d'affaires.
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