A l'issue d'une première conférence internationale sur les sargasses qui s'est tenue du 23 au 26 octobre à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), une déclaration commune a été adoptée par des délégations nationales de la zone et des organisations régionales, entérinant la création d'un programme caribéen de lutte contre les sargasses. Ces algues brunes proliférant un peu partout dans les Caraïbes depuis 2011 dégagent quand elles échouent sur le rivage des émanations nauséabondes et toxiques qui ont des impacts sanitaires et économiques importants.
Le programme de lutte, qui sera financé par des fonds européens, est animé par la région Guadeloupe et est soutenu notamment par le Mexique, le Brésil, le Costa Rica, la République dominicaine ou encore l'Association des Etats de la Caraïbe. Parmi les missions fixées dans la déclaration commune adoptée samedi, l'initiative veut "renforcer la capacité de réponse (...) face aux échouages massifs de sargasses par la mise en réseau des meilleures pratiques dans les domaines prioritaires comme la prévention des échouages, la protection des littoraux, la valorisation ou l'élaboration d'un cadre législatif" pour ces algues.
Le programme de coopération permettra de constituer une "plateforme dédiée à la collecte des données scientifiques et techniques sur les sargasses", dont la cause de leur multiplication est encore assez mystérieuse. Sera également mis en place "un centre d'alerte et de surveillance qui traitera de la télédétection et de la surveillance de la qualité de l'air à l'échelle du bassin caribéen", est-il inscrit dans la déclaration finale. Il est aussi évoqué une possible "conférence des donateurs" en 2020 "afin d'identifier des solutions durables d'accompagnement adaptées aux petits États insulaires de la Caraïbe pour faire face aux dépenses d'équipement et de soutien technique et technologique" pour ramasser et valoriser les sargasses.
Intervenant en clôture de la conférence internationale, qui a notamment récompensé une douzaine de projets internationaux destinés à améliorer la connaissance des causes, pour l'heure assez mystérieuses, et la valorisation de ces algues, Edouard Philippe a insisté sur "la nécessité de répondre à ce fléau par une coopération multilatérale". "Les solutions doivent être mondiales", a encore plaidé le Premier ministre.
 

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