Suite à une première enquête menée auprès des associations pendant le confinement (voir nos articles des 3 avril et 21 avril 2020), le Mouvement associatif et ses partenaires (1) ont publié le 18 juin 2020 les résultats d'une deuxième enquête conduite entre mi-mai et mi-juin pour éclairer les impacts économiques de la crise sanitaire et les besoins des associations dans le cadre de la reprise de leurs activités.

Deux tiers des associations ont été "quasiment à l'arrêt" pendant le confinement avec le maintien de moins de 20% d'activité, nous renseignent ces résultats sur la base de quelque 12.200 réponses. Lors du déconfinement, les préoccupations immédiates ont d'abord porté sur l'application des mesures barrières et la réouverture des locaux mis à la disposition des associations (respectivement 69% et 64% des sondés), mais aussi sur la poursuite des relations avec les adhérents et la mobilisation des bénévoles (45% et 37%), ainsi que sur la confirmation des partenariats financiers et la reprise du dialogue avec les collectivités et administrations (38% et 29%). Sur l'état de ces partenariats, les responsables associatifs sont soit dans l'incertitude (38%), soit quelque peu rassurés (partenariats "globalement maintenus" pour 34%, nouveaux partenariats ou partenariats renforcés pour 3% et 4% des répondants), soit en alerte (partenariats "plutôt affaiblis" pour 19% ou "relations plutôt tendues" avec les partenaires pour 2%).

Une majorité de répondants (58%) pensent pouvoir retrouver une "activité habituelle dans des conditions acceptables" à partir de septembre. Et cet été, sont recensées quasiment autant d'associations qui s'apprêtent à poursuivre leurs activités alors qu'elles les interrompent habituellement (8%) que d'associations qui vont fermer alors qu'elles sont normalement ouvertes (9%), avec encore des incertitudes fortes au moment de l'enquête (29% des répondants).

En projection à partir des résultats de l'enquête, près de 4.000 associations employeuses redouteraient un dépôt de bilan d'ici la fin de l'année, sur un total de 30.000 associations estimées "en grand danger". Alors que des "impacts négatifs sur les finances" sont observés par 56% des répondants, davantage encore concernant les grandes associations et le tourisme social, seuls 17% (dont 3% "sans succès") avaient activé au moment de l'enquête les solutions financières proposées par les pouvoirs publics (mais 36% parmi les associations employeuses). Parmi ces dispositifs, les aides des collectivités avaient été sollicitées par un cinquième ou moins des répondants (20% pour les aides des départements, 18% pour celles des régions, 13% pour celles des communes et intercommunalités). Sont observées toutefois "des attentes fortes" vis-à-vis des collectivités, notamment de la part de petites et moyennes associations ayant prévu de demander ces aides. Parmi l'ensemble des répondants, 61% déclarent avoir rencontré des difficultés dans la mise en place de ces solutions financières proposées par les pouvoirs publics.

(1) Enquête initiée par le Mouvement associatif et le Réseau national des maisons des associations, en lien avec la Djepva (ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse), avec l'appui de Recherches et Solidarités et le soutien de France générosités et du Conseil national des employeurs d'avenir.

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