A ce jour, François Lamy a signé avec dix de ses collègues ministres des conventions triennales d'objectifs pour les quartiers populaires 2013-2015 (voir nos articles ci-contre), comme le leur avait demandé Jean-Marc Ayrault en novembre dernier. La dernière convention en date a été conclue lundi avec Vincent Peillon. Il y avait eu auparavant celles avec les ministres de l'Intérieur, l'Economie sociale et solidaire, la Défense (Anciens combattants), la Justice, les Transports, le Droit des femmes, l'Emploi, les Affaires sociales et les Sports, Jeunesse, Education populaire et vie associative. Trois autres ne sauraient tarder : avec la Culture, l'Artisanat-Commerce-Tourisme et l'Enseignement supérieur.
"C'est la reconnaissance que, même en période de contrainte budgétaire, il était nécessaire de flécher des crédits et des moyens humains particuliers vers les quartiers prioritaires de la politique de la ville", s'est félicité François Lamy, lors d'un point presse, le 8 octobre, sur le premier bilan des signatures des conventions.
Est-ce pour autant, comme l'affirme le ministère, le "retour de l'Etat dans les quartiers populaires" ? Certes, quelques engagements sont écrits noir sur blanc comme celui de réserver 20 % des emplois d'avenir aux jeunes des ZUS en 2013 (25% en 2014, 30% en 2015) ou encore d'affecter aux écoles situées dans les territoires prioritaires de la politique de la Ville 25% des nouveaux postes créés pour la scolarisation des enfants de moins de 3 ans et pour le dispositif "plus de maîtres que de classes". Mais souvent, les objectifs sont non chiffrés, ou très vagues, se contentant d'affirmer une "priorité" de tel ou tel dispositif vers les quartiers prioritaires.
L'heure de vérité, ce sera lors de l'élaboration puis de la signature des futurs contrats de ville 2014-2020. "Les contrats de ville seront la déclinaison locale de ces conventions", souligne le ministre délégué à la Ville. Pour s'en assurer, chaque convention a spécifié le représentant local de chaque ministre signataire : ce sera le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) pour le ministère des Affaires sociales, le recteur pour l'Education nationale, les procureurs de la République pour la Justice…
"J'ai conscience que tout commence", reconnaît François Lamy. Le débat parlementaire sur son projet de loi, dans lequel sont notamment dessinés les contrats de ville nouvelle formule, débutera, lui, le 27 novembre à l'Assemblée nationale.
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