Le 27 avril, Réseau ferré de France (RFF) a publié le premier bénéfice net de son histoire (304 millions d'euros). Fort d'un chiffre d'affaires à la hausse en 2009 (+6%), le nouveau modèle économique élaboré par cet établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) semble donc viable. Mieux, il aurait su "jouer un rôle d'amortisseur face à la crise" a déclaré au journal Les Echos Hubert du Mesnil, président de RFF.
Le gestionnaire du rail annonce avoir rempli deux grands objectifs. En premier lieu, le trafic global a certes diminué (-7%) mais cela étant, c'est surtout le fret qui est en chute libre (-27%) et non le trafic voyageurs, qui reste pour sa part en bonne santé, surtout celui du Transilien et des TER. D'un point de vue structurel, ce meilleur résultat opérationnel est surtout le fruit d'une refonte des multiples subventions octroyées à RFF, et notamment d'une refonte de celles de l'Etat en une seule et même subvention d'exploitation. Et du point de vue du coût du sillon, d'une augmentation des redevances d'accès au réseau, qui sont directement versées par l'État pour chaque région dans le cas du Transilien ou des TER.
Par ailleurs, l'objectif de maintien du rythme d'investissement a été atteint. Ainsi, 3,3 milliards d'euros ont été investis dans le réseau ferroviaire selon RFF. Ce "niveau record" se décompose en frais de développement de nouvelles lignes et en frais d'entretien du réseau actuel. A noter : le second poste d'investissement (1,6 milliard d'euros) a dépassé le premier. Concrètement, près d'un millier de kilomètres de lignes a ainsi été régénéré, soit deux fois plus qu'en 2006 et 440 kilomètres de fils de caténaire ont été remplacés. Côté développement, près d'un milliard d'euros a été investi dans la construction de grandes lignes nationales - dont 628 millions d'euros pour la LGV Rhin-Rhône - et 650 millions d'euros ont été injectés dans le réseau régional. Parent pauvre des investissements du groupe : l'environnement, avec moins d'un million d'euros investis dans la réduction du bruit, alors que le groupe dépense par exemple vingt fois plus dans la réalisation d'études commerciales.

Morgan Boëdec / Victoires-Editions
 

ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFoqZ6rlZbCbrLEq6meZaKbs26txZ%2BgnKCVYsKvec2irZ6ZpWK%2Fpq%2FOq5tmnJmjw6a%2F06KqrJ2dmru1ecSnZGtoYG4%3D