A l'occasion de la présentation de ses voeux le 13 janvier, le président du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a appelé à "un accord équilibré, partagé et financé" avec l'Etat pour les projets de transport franciliens. Cherchant à parvenir à un accord avec l'Etat fusionnant les projets de transport de la région Arc Express (rocade en métro en proche banlieue) et de l'Etat ("double boucle" de métro automatique autour de Paris), il a réclamé "des assurances sur l'augmentation future du versement transport" payé par les entreprises. Il a demandé également "un meilleur équilibre entre le financement du plan de mobilisation" régional pour les transports (19 milliards d'euros) "et celui du futur métro automatique" (pour lequel l'Etat prévoit 22,7 milliards d'euros d'investissements).
De son côté, Valérie Pécresse, chef de file de l'opposition UMP à la région et ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a assuré, en marge de la cérémonie des voeux, que "l'Etat est prêt à financer". "La question est de savoir si pour des raisons politiques on bloque l'accord", en parlant de l'opposition des Verts à la desserte du plateau de Saclay par la double boucle de métro automatique autour de Paris. "Saclay, qui rassemblera 25 % de la recherche française à l'horizon 2015, dépasse le cadre de la région, doit avoir les transports en commun qu'il mérite, et ce serait à contre-courant de l'histoire que les Verts ne le comprennent pas", a-t-elle ajouté.
Le Ceser défend la synthèse
Alors que le débat public se poursuit sur chacun des deux projets, le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) d'Ile-de-France a de son côté publié ses cahiers d'acteurs. Dans celui consacré à Arc Express, daté de décembre 2010, il recommande de faire de ce projet, "au nom du développement économique et urbain, le projet prioritaire pour décongestionner le réseau central et desservir les principaux pôles émergents ou à développer, en proche couronne, constituant ainsi un élément déterminant de leur identité et de leur relation avec les autres territoires". Dans ce premier avis, il estime aussi qu'une synthèse est à trouver entre Arc Express et le réseau de transport public du Grand Paris afin de retenir "les portions superposables de tracés répondant aux attentes des Franciliens et tenant compte des possibilités budgétaires".
Un point de vue qu'il réitère dans son avis sur le projet de réseau de transport du Grand Paris, qu'il vient de publier. Tout en affirmant adhérer aux objectifs de ce projet, "en ce qu'il permet d'améliorer le service rendu aux Franciliens concernés, de mettre en relation la région d'Ile-de-France avec l'extérieur et de relier les grands centres d'innovation", il considère que ce réseau ne doit pas se faire "au détriment des investissements déjà programmés pour améliorer la qualité de service des réseaux existants ou réaliser des projets". En écho à son avis de décembre dernier, il estime que les tracés des deux projets sont "suffisamment complémentaires pour qu'une synthèse soit trouvée, permettant d'élaborer un nouveau projet et répondant au mieux aux objectifs poursuivis par chacun d'entre eux au moindre coût pour la collectivité".
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