Six mois avant la COP21, la grande conférence des Nations unies sur le climat qui se tiendra à Paris en fin d'année, un sommet porté par les principaux réseaux mondiaux de collectivités territoriales, entreprises, ONG et acteurs non-étatiques, aura lieu à Lyon, les 1er et 2 juillet. Il se présente comme une étape de dialogue et de mise sur la table de solutions et engagements en vue de la conférence de Paris.
Pas un contre‑sommet, ni même un colloque : les 1er et 2 juillet prochains, le sommet mondial Climat & Territoires prévu à Lyon accueillera 800 acteurs non-étatiques, dont de nombreux élus européens et mondiaux. Une étape importante pour les réseaux de collectivités et leur place dans les négociations à l'approche de la COP21. Et qui fait suite aux préconisations issues d'un rapport remis il y a un peu moins de deux ans par les sénateurs du Nord Michel Delebarre et de Loire-Atlantique Ronan Dantec. Ce rapport préconisait de prévoir, dans le cadre de la COP 21, un moment spécifique pour les territoires. Ronan Dantec explique que "ce sommet de Lyon ne sera donc pas un colloque, mais un atelier de travail qui produira des messages opérationnels pour les négociations de Paris, avec des engagements précis". Dix groupes de travail sont déjà à pied d'oeuvre, depuis deux mois, sur les sujets prévus au sein des ateliers. "Chacun d'entre eux est co-présidé par un réseau de collectivités et un réseau d'acteurs non-étatiques, soit en tout une cinquantaine de réseaux. Les ateliers du sommet devront aboutir à des textes définitifs qui seront transmis aux Etats." Le président François Hollande en assurera l'ouverture. "Nous essaierons de présenter à Lyon un scénario des acteurs non-étatiques et qui vise à contenir le réchauffement climatique à 2°C", glisse Ronan Dantec. Pour Jean-Jack Queyranne, président de la région et qui était au sommet de Copenhague en 2009, "les régions se sont imposées dans les négociations climatiques car leur apport peut peser pour obtenir des décisions positives. En la matière, nous ne pouvons pas laisser le débat aux seuls Etats". Et Claire Roumet, directrice du réseau Energy Cities, qui représente un millier de villes, d'insister : "Nous voulons montrer l'étendue des possibles à travers les expériences des villes les plus engagées dans la lutte contre le changement climatique. Elles sont pour la plupart dans la trajectoire de sortie des énergies fossiles."
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